Militantisme Des antispécistes détruisent des cabanes de chasse
Une action des antispécistes contre des tours d’affût, des cabanes de chasse et un élevage de sangliers de la Loire-Atlantique suscite la colère des chasseurs qui demandent à l’État de prendre ses responsabilités.
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Le week-end dernier, les 22 et 23 août 2020, dans la Loire-Atlantique, cinq postes pour la chasse au gibier d’eau ont été jetés dans des rivières, quatorze tours d’affût ont été sciées et détruites, les clôtures d’un élevage de 60 laies ont été découpées en plusieurs endroits pour laisser échapper les animaux. Certains ont été rattrapés, d’autres courent encore. « Nous avons décidé d’attaquer le puissant lobby de la chasse sur plusieurs fronts », se glorifient des antispécistes sur le site Animalistesenlutte.com.
Multiplication des actions antichasse
« C’est la première fois qu’une telle action est revendiquée, souligne Denis Dabo, directeur de la Fédération départementale des chasseurs (FDC) de la Loire-Atlantique. C’est un peu comme une déclaration de guerre. » Les chasseurs propriétaires des cabanes et des miradors, ainsi que l’élevage de sangliers vont porter plainte.
Les actions des antichasse s’étaient multipliées ces dernières années, mais toutes anonymement : sabotage de chasses à courre, pneus de voiture crevés lors de battues aux sangliers, dégradation du siège de la fédération des chasseurs… Au cours du mois d’août, des antispécistes avaient déjà détruit d’autres miradors.
Ils s’en étaient aussi pris à plusieurs exploitations agricoles dont les murs avaient été tagués avec des messages « Sauvez des vies/Abollissez (sic) l’élevage », « Élevage, berceau des pandémies »… L’une des inscriptions mentionnait déjà l’ALF, Animal Liberation Front (Front de libération des animaux), retrouvée également sur des miradors démolis.
Colère des chasseurs
Les destructions du week-end suscitent évidemment la colère des chasseurs. Dans un communiqué, leur fédération s’adresse aux préfets de la Loire-Atlantique et de la Région Pays de la Loire. « Si l’intelligentsia parisienne s’est offusquée lorsque M. Dupond-Moretti a osé porter à la connaissance des Français l’existence “d’ayatollahs de l’écologie”, nous pouvons encore une fois constater que les faits parlent d’eux-mêmes et confirment la radicalisation du mouvement écologiste. […] Dans un État de droit, est-il acceptable de voir ses biens détruits et sa propriété violée par des groupes de personnes qui ont décidé d’imposer leur propre vision du monde à l’ensemble de la société par la violence ? » Le message, publié sur la page Facebook de la fédération, a provoqué des échanges acerbes entre chasseurs et opposants.
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